Ces trois petites filles nous aurions tant aimé les voir grandir. Voir leurs petits pieds s'allonger, admirer leurs doigts fins sur un clavier ou du papier ou simplement les observer dans le silence d'un bonheur tranquille inspiré par leur présence. Elles ne sont pas soeurs, n'ont pas le même âge, ne se connaissent pas et ne jouent pas du piano mais ces trois petites-filles existent et vivent dans le coeur de leur grand-maman.
Dimanche soir, en fermant la porte derrière eux, j'ai eu mal. Mon coeur de grand-maman était étranglé par cette douleur indescriptible impossible à dompter. Encore une fois, les grands-parents devront retourner devant un juge s'ils veulent revoir leur petite-fille qui aura bientôt quatre ans. Depuis janvier 2010, elle était la princesse dans cette belle histoire d'amour entre deux générations. Le deuxième dimanche de chaque mois, entre 10h00 et 16h30, ils se retrouvaient tous les trois pour partager ces quelques heures de plaisir et de liberté. L'été dernier, elle avait même passé deux dodos chez ses grands-parents et au contraire de Caillou, elle disait qu'elle n'avait pas pleurer parce qu'elle n'avait pas eu peur... Puis, le 13 mars, la mère de cette petite fille et son mari, pour l'empêcher de tisser des liens avec ses grands-parents maternels, avaient décidé de mettre fin à cette belle complicité.
Il y a six mois, un autre couple de grands-parents s'est présenté une deuxième fois devant la cour pour un outrage au tribunal. Ils n'avaient jamais réussi à voir leur petite-fille même en ayant obtenu un jugement en décembre 2009 leur accordant des droits d'accès à leur petite princesse de cinq ans. La mère de cette enfant a joué au chat et à la souris avec sa fille afin de l'éloigner de ses grands-parents. Pour le bien-être de l'enfant, madame la Juge qui n'avait pas étudié le premier jugement, a préféré annuler les droits d'accès accordés aux grands-parents, même s'il existe un consensus dans la jurisprudence québécoise. L'article 611 du Code civil du Québec s'appuie sur le principe que les relations personnelles des enfants avec leurs grands-parents constituent une énorme richesse qu'ils ne peuvent retrouver nulle part ailleurs. Par conséquent, les en priver serait contre leur intérêt malgré l'opposition des parents.
Je suis la grand-maman de l'une de ces trois petites filles. Je l'ai vu apprendre à marcher, à courir, à nager, à patiner. Je l'ai vu grandir jusqu'à l'âge de huit ans et deux mois. Puis un jour, son papa, mon fils, m'a dit que sa femme ne voulait plus que je vois les enfants. Le 9 juillet 2007, après vingt mois d'attente, le tribunal m'a accordé des droits d'accès à ma petite-fille et à mon petit-fils. Nous avions fêté nos retrouvailles le 3 août de 16h00 à 21h30. Ensemble, on avait soufflé avec tant d'ardeur sur les dix bougies d'anniversaires de Mève et sur les huit de Jo, pour célébrer leurs anniversaires déjà passés. Ces cinq heures et trente minutes de bonheur glissaient si vite entre nos doigts que nous avions toujours hâte au prochain premier vendredi de chaque mois. Après trois mois, une méchante fée a mis fin à nos espiègleries du vendredi. C'était le 5 octobre 2007. Ça fait exactement 1,271 jours que je n'ai pas revu mon extraordinaire petite-fille. Mève aura 14 ans le 26 juillet prochain. Ses pieds allongent... elle sait sûrement danser.
Je suis révoltée par tant de haine et de méchanceté. On parle souvent de la violence des hommes mais rarement on s'attarde à cette violence, plus subtile, des femmes. Ces femmes, ces mères qui prétendent aimer leurs filles... ou parfois leur fils, savent-elles qu'il y a des blessures d'enfance qui ne guériront jamais? Dans quel monde vivons-nous? Où est l'amour, la solidarité, l'entraide? Où sont passées les valeurs familiales quand nos enfants nous atteignent dans ce qui fait le plus mal? Pourquoi ces trois mères nous ont-elles empêchées de voir nos petits-enfants? Pourquoi nous ont-elles privées de ces moments merveilleux?
Je ne suis plus capable de me taire. Je ne suis plus capable de faire semblant pour plaire. Je me lève et je dénonce car ce silence m'étouffe et m'angoisse. Pour moi, c'est le plus grand drame d'espérance et un crime qui reste impuni.
Dimanche soir, en fermant la porte derrière eux, j'ai eu mal. Mon coeur de grand-maman était étranglé par cette douleur indescriptible impossible à dompter. Encore une fois, les grands-parents devront retourner devant un juge s'ils veulent revoir leur petite-fille qui aura bientôt quatre ans. Depuis janvier 2010, elle était la princesse dans cette belle histoire d'amour entre deux générations. Le deuxième dimanche de chaque mois, entre 10h00 et 16h30, ils se retrouvaient tous les trois pour partager ces quelques heures de plaisir et de liberté. L'été dernier, elle avait même passé deux dodos chez ses grands-parents et au contraire de Caillou, elle disait qu'elle n'avait pas pleurer parce qu'elle n'avait pas eu peur... Puis, le 13 mars, la mère de cette petite fille et son mari, pour l'empêcher de tisser des liens avec ses grands-parents maternels, avaient décidé de mettre fin à cette belle complicité.
Il y a six mois, un autre couple de grands-parents s'est présenté une deuxième fois devant la cour pour un outrage au tribunal. Ils n'avaient jamais réussi à voir leur petite-fille même en ayant obtenu un jugement en décembre 2009 leur accordant des droits d'accès à leur petite princesse de cinq ans. La mère de cette enfant a joué au chat et à la souris avec sa fille afin de l'éloigner de ses grands-parents. Pour le bien-être de l'enfant, madame la Juge qui n'avait pas étudié le premier jugement, a préféré annuler les droits d'accès accordés aux grands-parents, même s'il existe un consensus dans la jurisprudence québécoise. L'article 611 du Code civil du Québec s'appuie sur le principe que les relations personnelles des enfants avec leurs grands-parents constituent une énorme richesse qu'ils ne peuvent retrouver nulle part ailleurs. Par conséquent, les en priver serait contre leur intérêt malgré l'opposition des parents.
Je suis la grand-maman de l'une de ces trois petites filles. Je l'ai vu apprendre à marcher, à courir, à nager, à patiner. Je l'ai vu grandir jusqu'à l'âge de huit ans et deux mois. Puis un jour, son papa, mon fils, m'a dit que sa femme ne voulait plus que je vois les enfants. Le 9 juillet 2007, après vingt mois d'attente, le tribunal m'a accordé des droits d'accès à ma petite-fille et à mon petit-fils. Nous avions fêté nos retrouvailles le 3 août de 16h00 à 21h30. Ensemble, on avait soufflé avec tant d'ardeur sur les dix bougies d'anniversaires de Mève et sur les huit de Jo, pour célébrer leurs anniversaires déjà passés. Ces cinq heures et trente minutes de bonheur glissaient si vite entre nos doigts que nous avions toujours hâte au prochain premier vendredi de chaque mois. Après trois mois, une méchante fée a mis fin à nos espiègleries du vendredi. C'était le 5 octobre 2007. Ça fait exactement 1,271 jours que je n'ai pas revu mon extraordinaire petite-fille. Mève aura 14 ans le 26 juillet prochain. Ses pieds allongent... elle sait sûrement danser.
Je suis révoltée par tant de haine et de méchanceté. On parle souvent de la violence des hommes mais rarement on s'attarde à cette violence, plus subtile, des femmes. Ces femmes, ces mères qui prétendent aimer leurs filles... ou parfois leur fils, savent-elles qu'il y a des blessures d'enfance qui ne guériront jamais? Dans quel monde vivons-nous? Où est l'amour, la solidarité, l'entraide? Où sont passées les valeurs familiales quand nos enfants nous atteignent dans ce qui fait le plus mal? Pourquoi ces trois mères nous ont-elles empêchées de voir nos petits-enfants? Pourquoi nous ont-elles privées de ces moments merveilleux?
Je ne suis plus capable de me taire. Je ne suis plus capable de faire semblant pour plaire. Je me lève et je dénonce car ce silence m'étouffe et m'angoisse. Pour moi, c'est le plus grand drame d'espérance et un crime qui reste impuni.
Les enfants, une fois qu'on les aime, on les aime pour toujours...
carte urbanic (berthierville, qué.ca)